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CRÉATION LITTÉRAIRE

ICI, LÀ-BAS, MAINTENANT 

Please, musique

Apaise le futur mal du pays

Ça angoisse un peu dans l'moment

(mon québécois qui se fait crisser out de l'embarcation)

.

Alors,

Donc,

Du coup,

On te drop ici

 

Allez hop!

Cascade!

.

Présent qui flirte

Avec le vécu

Souvenirs idylliques

 

Puissant aimant du « ici et maintenant »

Force magnétique follement palpable

How to perturber

L’imperturbable temps

Nuance sable qui coule

Sur nos taies d’oreillers

Tracassées de pensées

 

C’est bête tout de même, right
 

.

L’art est constamment flagellé sur la place publique

Parce que c’est pas sérieux

C’est abstrait

Trop abstrait

Mais bon

Difficile de sortir d’un 9 à 5

Pour ne serait-ce que

Juste apprécier les tites choses autour

 

Petites fleurs et papillons

Grand air frais et beau gazon

 

.

 

C’est le printemps et j’accrois tel un cactus en fleurs

Le vent murmure mon prénom

jusqu’à en absorber toute sa délicatesse

Moi, je flotte sur une terre inconnue et je me tracasse

Abandonnée entre deux fuseaux horaires

Ce sera quoi ma résistance au mal du pays?

.

Dans à peu près autant de direction

Qu’il y a de choix

Ôde à mon avenir

Je me permets ces mots

 

Ces mots que ça prend

Mais qui ne s’agglutinent pas dans ma tête

Pis c’est naïf de penser

Qu’en médditant là-dessus

Bin bin fort

Ça va finir par m’apparaître comme une évidence

Well, no

Pas tant non

 

Viens donc m’dire que j’ai d’l’air 

D’être capable de payer un appart

Un loyer

Toutes mes shit

Pis d’handle le vide social

 

Anyway m’en fou

Mon édredon y’est beau

And for real

Je don’t really care si tu sais pas c’que ça veut dire

 

.

 

Vivre avec les autres

À la frontière de leur absence

 

En ce moment j’essaie

J’apprends 

Sans trop me mettre de pression

Confort réconfort

 

.


Je me sens poussière

Un grand coup de vent me mène ailleurs

Tout en restant

Ici

 

Des kilomètres de pensées

 

Chez moi, c’est en d’dans

Partout où je vais

 

PRINTEMPS 2023, ZINE POÉTIQUE COLLABORATIF

ÉMILIE TREMBLAY & MARYANNE SANDERS

LORS DU PRINCIPAL

Il y a un instant, j’ai fait un tour dans mon logis. J’y ai dormi sans cri, sans bruit, sans lit. J’ai vu grandir nos noyaux, nos fruits, puis ils ont pourri. Nous voguions toi, moi, du jour à la nuit. Nous laissions nos mots à part, cachions nos soupirs par du bruit. Un cil tombait parfois, pour accomplir sa mission. Ainsi, nous lui confiions nos plus profonds souhaits.

 

Parfois, nous n’avions plus d’imagination pour nos instants moins doux. À l’occasion, ça grafignait un fil important qui nous unissait, nous nous pardonnions trop tôt l’oubli. La raison nous laissait toujours bannir nos frictions, mais jamais nous n’arrivions à trahir nos maux profonds. La fin approchait pas à pas.

 

Dans mon circuit, j’ai dû nourrir ma soif sans souffrir. J’ai aussi pu rouvrir l’abri où j’avais accouru quand nous n’arrivions plus à y voir clair. J’imaginais ma voix fuir, sans un mot, pas un son. J’osais offrir du joli à mon jardin pour qu’il soit garni. Il rayonnait, avait l’air si vivant qu’on croyait voir l’inspiration qui l’animait. Partout, il s’agitait. Il m’attirait par son attrait. On pouvait alors s’y adoucir, parcourir un jour plus mauvais pour mûrir, voir plus loin qu’ici. 

 

Au clair du fait d’aujourd’hui, nous pourrons s’offrir un soudain avis. Sans illusion, il y apparaît ici l’illustration d’un produit qui polit nos amours, puis, à la fin, nous abstrait du tout qui nous liait.  

 

Tu auras su ravir mon corps, puis mon fond. Ton discours ira aussi loin qu’il pourra, j’y boirai du bon pour fuir un jour un lourd choc. Du conflit anodin au pardon, la raison a fait mourir la passion. Au hasard du trafic sur mon tapis, j’irai où mon moi luira.

FÉVRIER 2021, LIPOGRAMME SANS E

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